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Certains n'hésitent pas à l'associer à de la poudre aux yeux pour esprits faibles.

La vérité...

 

Aujourd'hui, l'hypnose ouvre de nouvelles pistes pour la compréhension de l'esprit humain, et plus largement refond notre vision de celui-ci. On constate depuis ces dix dernières années, avec l'avancée en neurologie (entre autres l'IRM), que l'étude sur l'hypnose a avancé, tout comme sur le sommeil. On a pu faire des rapprochements au niveau de certaines activités cérébrales sur un sujet en état d'hypnose et constater les différentes régions en activité par rapport à diverses activités pendant différentes phases de sommeil.


Pendant l'hypnose la zone correspondant au sens analytique critique reste active, mais altérée par la zone cérébrale du rêve et de l'imagination qui la domine.


Les études de neurosciences commencent depuis quelques années à s'intéresser à l'hypnose. Certaines ont montré qu'en transe hypnotique, l'activité cérébrale est différente de l'état de veille et du sommeil. Par exemple, dites « Rappelez-vous un agréable souvenir dans votre enfance » à un sujet éveillé, les fonctions d'association et d'abstraction s'activent naturellement dans le cerveau. Dites cette même phrase à une personne en hypnose, et immédiatement les fonctions motrices, sensorielles et oculaires s'activent dans son cerveau.

 

En 1998, une équipe scientifique française a prouvé l’existence d’un état physiologique propre à l’hypnose. Les images prises par tomographie par émission de positron (TEP) montrent une réelle différence d’au moins quatre zones du cerveau, par rapport à l’état de veille ordinaire, celui de rêverie éveillée ou même de visualisation.

 

Ainsi, au moment de l’exécution d’un mouvement sous hypnose par exemple, l’activité augmente (plus que chez les sujets non hypnotisés) dans le cortex frontal inférieur droit, associé au contrôle volontaire des tâches, et dans l’aire de Broca, qui assure la production et le traitement du langage. Simultanément, le cortex moteur, activé dans la phase de préparation, apparaît déconnecté des aires prémotrices, impliquées dans la planification des mouvements (normalement, il n’est pas déconnecté). En revanche, le cortex moteur communique davantage avec une aire pariétale, le précunéus, associé à la création d’images mentales, à la mémoire autobiographique et aux représentations de soi (ce que l’on ne constate pas normalement).

 

Selon Y. Cojan (chercheur en neurosciences), une telle activité cérébrale suggère non pas une inhibition directe du cortex moteur par les ordres adressés par l’hypnotiseur, mais un changement d’activité du cortex frontal et du cortex pariétal. L’exécution des mouvements serait déconnectée de l’intention et de l’attention. Des représentations mentales et une attitude centrée sur soi (introspection) déclenchées par les suggestions de l’hypnotiseur prendraient le contrôle du comportement. Le pouvoir de la suggestion hypnotique, mais aussi celui de l’imagerie intérieure, sont ainsi confirmés.

 

Contact direct : hypnobienetre46@gmail.com  

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